Cette semaine, on s’aventure sur les coteaux ligériens, du côté de Chinon. Oui, Chinon. Et non, pas pour un rouge. Un vrai. Un 100 % Chenin comme on en voit encore trop peu dans l’appellation. Direction Cravant-les-Côteaux, au Domaine des Bernard, où la lumière, le calcaire et l’instinct font très bon ménage.

Un domaine discret, une vision claire

Nichée à Cravant-les-Côteaux, cette adresse ne fait pas de bruit. Et pourtant, le Domaine des Bernard mérite largement qu’on s’y attarde. Onze hectares de vignes cultivées en bio, un couple de vignerons qui privilégie l’écoute du vivant à la recherche du style, et une volonté de remettre l’humain, le sol et la patience au centre du vin.

Ici, tout est vinifié parcelle par parcelle, dans une approche artisanale et exigeante. Le Cabernet Franc y côtoie le Chenin Blanc, cépage souvent marginalisé dans l’appellation, mais qui prend ici toute sa place. Les terroirs sont variés, complexes, mêlant tuffeau, argiles, sables et calcaires. Une vraie mosaïque géologique au service de cuvées d’identité.

Ce que la propriété propose, c’est un travail de fond. Sincère, précis, vivant.

La Côte 2022 : le blanc de Chinon qu’on n’attendait pas

C’est sur les hauteurs du domaine, sur un coteau calcaire exposé au soleil, que naît La Côte, une cuvée 100 % Chenin Blanc vinifiée avec soin et sans effets spéciaux. Un blanc sec à la fois lumineux et dense, tendu comme il faut, avec cette salinité en finale qui donne envie d’y revenir encore.

Au nez, on est sur des notes de fruits blancs mûrs, de fleurs fraîches, avec une petite touche pierreuse en arrière-plan. En bouche, c’est l’équilibre qui impressionne : une belle matière, du volume, mais sans lourdeur. L’acidité du chenin structure l’ensemble et allonge la finale. On est entre la pureté du fruit et l’empreinte du sol. Rien ne déborde, tout est juste.

La Côte 2022, c’est un vin de table autant qu’un vin de méditation. Un blanc de Loire qui raconte un lieu, un millésime et une façon de faire du vin sans compromis. Et un rappel salutaire : Chinon ne se résume pas à ses rouges. Il suffit d’ouvrir la bonne bouteille pour s’en rendre compte.

Marie

Entre écriture et épicurisme, qui a dit qu’il fallait choisir ? Certainement pas moi ! J’ai donc exploré toutes mes passions au fil des années. La fac de droit pour les lettres d’abord. Puis l’école hôtelière pour la gastronomie. Et là, la révélation ! Je découvre le monde du vin et plonge tête première dans cet univers captivant. Au revoir les cuisines, bonjour la sommellerie et, pour parfaire tout ça, un master spé en vins et spiritueux.

Côté pro aussi, on sent une personnalité touche à tout. Je suis freelance dans les vins et spiritueux depuis 10 ans, le terrain de jeu idéal pour un esprit éclectique. Résultat d’une nature curieuse qui n’arrête jamais d’apprendre, j'ai appris à maîtriser en profondeur tout ce qui me fascine, est-ce qu’il ne serait pas temps de vous partager tout ça ?

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