Pourquoi j’ai choisi La Demoiselle de Sociando-Mallet 2018
Je suis retombée dessus presque par hasard, au milieu d’un samedi animé, lors de la Foire aux seconds vins organisée par Terre de Vins. Les stands s’enchaînaient, les discussions aussi, et puis… cette étiquette. La libellule. Je ne sais pas si c’est l’habitude, la tendresse ou juste un réflexe, mais j’ai posé la main dessus comme on retrouve un vieux copain.
Sociando-Mallet fait partie des tout premiers domaines à avoir fait confiance au Guide des Itinéraires de Charlotte. Autant dire qu’entre ce vin et moi, il y a une petite histoire. Une fidélité discrète mais bien présente.
Alors forcément, j’ai voulu voir ce que donnait La Demoiselle sur ce millésime 2018. Un clin d’œil au passé, avec une envie très actuelle : renouer.
La Demoiselle de Sociando Mallet 2018 : ça donne quoi dans le verre ?
Dans le verre, la robe est encore jeune, d’un rubis profond qui accroche la lumière sans se presser. Le nez ouvre sur un fruit noir mûr, précis, accompagné d’un léger boisé fondu — rien d’envahissant, juste ce qu’il faut pour donner du relief.
En bouche, on est sur une structure droite, nette, presque bordelaise dans tout ce qu’elle a de rassurant : des tanins souples mais présents, une matière charnue, un équilibre qui tient bien la route. La fraîcheur porte l’ensemble, avec une finale persistante, légèrement épicée, qui appelle la gorgée suivante.
Un second vin qui joue son rôle à merveille : charmeur, exact, accessible sans manquer de tenue.
La Demoiselle de Sociando-Mallet 2018 : mon ressenti, sans la technique
Ça ressemble à un soir d’automne.
La chaleur d’un pull que tu enfiles sans réfléchir.
Un pas qui ralentit.
Une conversation qui se pose.
C’est un vin qui apaise sans endormir, qui tient compagnie, qui prend la lumière comme un visage familier.
Un vin qui dit : “Reste un peu.”
Le Château Sociando-Mallet en quelques mots
Situé à Saint-Seurin-de-Cadourne, juste au-dessus de Saint-Estèphe, le domaine a bâti sa réputation sur la précision, la régularité et une vision du vin très droite.
Sociando-Mallet, c’est une propriété qui n’a jamais cherché les paillettes, mais qui avance avec sérieux, constance et ce petit supplément d’âme typique des grandes maisons familiales du Médoc.
La Demoiselle est son second vin, souvent plus immédiat, plus souple, pensé pour le plaisir sans chichis.
Sociando-Mallet : une fidélité qui traverse les années
Sociando-Mallet fait partie de ces domaines qui ont accompagné mes pas dès le début. Quand je construisais le tout premier Guide des Itinéraires de Charlotte, armée d’un téléphone, d’un carnet et d’une bonne dose de naïveté, ils ont fait partie des tout premiers à dire oui. Un oui simple, sans conditions.
Depuis, millésime après millésime, La Demoiselle revient régulièrement dans mes verres, comme un fil rouge discret entre les années. Je pourrais presque mesurer mes saisons professionnelles à l’aune de leurs bouteilles. Il y a des domaines que l’on découvre… et ceux que l’on retrouve. Celui-ci, je le retrouve toujours avec tendresse.
Conclusion
Si tu cherches un Médoc généreux, droit, avec cette douceur discrète qui fait qu’on se sent bien… tu peux y aller les yeux fermés.
La Demoiselle 2018, c’est exactement ça : un vin qui accompagne, qui rassure, qui enveloppe, sans jamais tomber dans le trop.
Je le vois très bien sur un poulet rôti du dimanche, une tarte salée un peu rustique, ou juste pour remettre du calme dans une journée qui file trop vite.
Et puis, parfois, ça fait du bien de revenir à ses premiers amours.
