Femme humant un verre de vin rouge avec un sourire, illustrant un article sur le rapport décomplexé au vin.

“J’ai pas osé amener de vin…”

Depuis que je travaille dans le vin, j’entends souvent cette phrase.
Un proche qui débarque les mains vides à un dîner parce que :

“J’ai pas osé amener de bouteille, j’avais peur de mal faire.”

Et à chaque fois, je souris, un peu tristement.
Parce que moi, justement, j’adore qu’on me fasse découvrir un vin que je ne connais pas.
Qu’il soit simple, surprenant, ou totalement hors des sentiers battus.
Je ne suis pas là pour juger, je suis là pour goûter, partager, et apprendre.

Mais cette petite phrase, anodine en apparence, dit beaucoup : le vin intimide.
Et souvent, elle s’accompagne d’une autre, que j’entends encore plus souvent :

“De toute façon, moi j’y connais rien en vin.”

Comme si aimer le vin supposait un diplôme. Comme si le plaisir devait passer par la compétence.

Le vin, ce grand générateur de complexes

Il y a peu de domaines où l’on se sent aussi vite “illégitime”.
Parce qu’on ne sait pas prononcer le nom de l’appellation.
Parce qu’on confond un cépage et un terroir.
Parce qu’on ne sent “rien de spécial” à la dégustation.

Et pourtant…
Le vin n’a jamais été réservé à une élite.
C’est une boisson paysanne, vivante, imparfaite, parfois rustique.
Mais on en a fait un sujet de culture générale, presque une épreuve à passer.
Comme si aimer un vin n’était pas suffisant : il faudrait aussi savoir l’expliquer, le décoder, le justifier.

Le vin, c’est du vivant (et pas une équation)

Un vin, ce n’est pas une formule figée : c’est du raisin, du climat, des mains, des choix.
Il y a des millésimes capricieux, des sols qui parlent, des gestes qui changent tout.
On peut aimer un vin pour une raison que personne ne comprend, et c’est très bien comme ça.

“Je préfère mille fois un vin sincère qu’un vin parfait.”

Parce qu’un vin sincère raconte quelque chose.
Et qu’il touche autant le cœur que le palais.

Retrouver le plaisir simple

Et si on arrêtait de se mettre la pression ?
On a le droit d’aimer un rosé en hiver, un rouge frais en été, ou de boire du blanc avec un dessert.
On a le droit d’ouvrir un vin “trop jeune” ou “pas assez prestigieux”, juste parce qu’on en a envie.

Le vin, c’est un moment.
Pas un concours.
Pas un examen.

Et si jamais vous partagez un verre avec quelqu’un “du milieu”, dites-vous une chose :
les vrais passionnés ne jugent pas. Ils sont curieux.

Boire, c’est partager

Je crois qu’on oublie parfois pourquoi le vin existe : pour rassembler.
Pour créer des souvenirs, des conversations, des émotions.
Le meilleur vin, c’est souvent celui qu’on ouvre avec la bonne personne, au bon moment.
Et peu importe son étiquette.

“Le vin n’a pas besoin d’être compris pour être aimé. Il a juste besoin d’être partagé.”

Charlotte

Passionnée de vin et de communication, j’ai lancé Les Itinéraires de Charlotte en 2009 pour proposer un regard frais sur l’œnotourisme. Thématiques originales, adresses insolites, événements grand public… Pendant six ans, j’ai multiplié les projets pour rendre le vin plus accessible et vivant.
Puis l’aventure a pris d’autres formes : rédactrice en chef d'un média spécialisé, experte en communication digitale, journaliste et intervenante professionnelle... autant de façons d’explorer et de transmettre ma passion.

Aujourd’hui, l’appel de l’indépendance et du terrain est trop fort : Les Itinéraires de Charlotte renaît, plus libre que jamais, prêt à raconter le vin autrement.

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