Une rencontre inattendue
Parfois, les plus belles découvertes se font… par hasard. Cette semaine au restaurant avec une amie, je croise à la table voisine une vigneronne que j’adore : Sylvie Courselle, du Château Thieuley. Elle partageait un repas avec un client, et pour l’occasion, elle avait amené une bouteille mystérieuse à déguster à l’aveugle.
Et comme la vie est bien faite, j’ai eu droit à un verre.
La claque
Un blanc d’une fraîcheur étonnante, avec des notes délicates de beurre et de brioche, une bouche encore vive et lumineuse. Persuadée qu’il s’agissait d’une cuvée récente – peut-être un Francis Courselle, élevé sur lies en barrique – je lance à Sylvie :
– “2020 ? Il a tellement de fraîcheur !”
Elle sourit, me montre l’étiquette, et là… surprise absolue : 1978 !
Un vin hors du temps
Évidemment, ce millésime n’est plus à la vente, mais cette dégustation restera un moment suspendu. Ce blanc, après plus de 45 ans, avait encore une énergie incroyable, une complexité surprenante, et surtout une émotion immense.
Le message à retenir
Si j’ai choisi d’en faire ma quille de la semaine, c’est pour partager cette leçon :
N’hésitez pas à ouvrir les bouteilles oubliées dans votre cave.
Parfois, on imagine qu’elles sont passées, fatiguées, plus buvables. Et pourtant… il peut y avoir de véritables merveilles à découvrir.
En résumé
Une quille pas comme les autres, un souvenir de dégustation magique, et surtout une invitation à se laisser surprendre par le temps. Parce que le vin, c’est aussi ça : l’imprévu, l’émotion, et le plaisir partagé.